Durant la guerre froide, la rivalité entre Moscou et Washington alimentait la course spatiale. Aujourd’hui, c’est la Chine qui y défie les Etats-Unis. De nouveaux acteurs se lancent dans la bataille et visent notamment la Lune, à nouveau très convoitée. Les enjeux géostratégiques de cette conquête sont aussi source d’inquiétudes. La militarisation extra-atmosphérique se fait croissante, n’étant plus réservée aux seules grandes puissances.

Invitée : Natália Archinard, chargée des questions spatiales au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)
Présentation : Laurent Huguenin-Elie

Il y a tout juste 40 ans, le président américain Ronald Reagan lançait l’Initiative de défense stratégique avec la volonté de créer un bouclier pour faire barrage aux missiles soviétiques. C’est la naissance du fameux concept de la « guerre des étoiles ». Un programme finalement abandonné après l’effondrement de l’Union soviétique. Aujourd’hui, c’est la rivalité entre Washington et Pékin qui alimente la course spatiale. Après être tombée dans l’oubli pendant un demi-siècle, la Lune attise toutes les convoitises. La Chine en a fait l’une de ses grandes priorités stratégiques. Après vingt ans d’exploration à l’aide de sondes et robots, elle prévoit des vols habités dès 2029. Les Etats-Unis ont lancé le programme Artemis, au budget colossal : 93 milliards de dollars. /”Les Etats-Unis veulent être les premiers, mais ils emmènent avec eux d’autres États. La compétition est plus large. Il y a aussi d’autres acteurs/

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